C'est au Xème siècle sur les champs de bataille entre voisins que naquirent les blasons, ou armoiries : en effet, lourdement carapacés, les combattants ne pouvaient guère se reconnaître sans signe visuel. On commença alors à marquer les boucliers de signes distinctifs, l'art héraldique (art du blason) était né. Porter un blason signifiait une appartenance au même titre que le patronyme. Le développement du blason fut très rapide, à tel point qu'au XIIe siècle il était généralisé. Le blason dépassa la fonction d'identification de son porteur, et devint à travers l'usage du sceau armorié, le garant juridique pour les contrats, échanges commerciaux internationaux, etc.
Initialement réservé aux utilisations guerrières, les blasons furent ensuite utilisés par la noblesse, les ecclésiastiques, les bourgeois, les artisans, puis les corps de métier, les villes, provinces et châteaux. Entre 1696 et 1709, Louis XIV créa un nouvel impôt et fit enregistrer et maintenir un répertoire général des blasons : l'Armorial Général, qui contenait les armes de plus de 100.000 familles. Toute personne susceptible de porter un blason devait s'enregistrer et payer l'impôt. Le site de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) met des versions numériques de cet armorial à disposition de l'internaute (cf image ci-contre). Le Médiévaliste attentif notera que les armoiries sont décrites par quelques lignes de texte. En effet, il existe une grammaire très précise permettant de décrire de manière unique un blason : la géométrie, la composition, les motifs, les couleurs, la faune, la flore, etc. Voici quelques exemples de descriptions:
Initialement réservé aux utilisations guerrières, les blasons furent ensuite utilisés par la noblesse, les ecclésiastiques, les bourgeois, les artisans, puis les corps de métier, les villes, provinces et châteaux. Entre 1696 et 1709, Louis XIV créa un nouvel impôt et fit enregistrer et maintenir un répertoire général des blasons : l'Armorial Général, qui contenait les armes de plus de 100.000 familles. Toute personne susceptible de porter un blason devait s'enregistrer et payer l'impôt. Le site de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) met des versions numériques de cet armorial à disposition de l'internaute (cf image ci-contre). Le Médiévaliste attentif notera que les armoiries sont décrites par quelques lignes de texte. En effet, il existe une grammaire très précise permettant de décrire de manière unique un blason : la géométrie, la composition, les motifs, les couleurs, la faune, la flore, etc. Voici quelques exemples de descriptions:
- D'azur à trois fleurs de lys d'or (Ile-de-France)
- D'azur semé de fleurs de lys d'or au lion passant de même (La Ferté-sous-Jouarre)
- D'argent à la croix de sable chargée de cinq besants d'or (Tourcoing)
- D'argent aux trois merlettes de gueule, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or (Laon)
- D'or à six boules rangées 1,2, 2 et 1, les cinq inférieures de gueule, la sixième en chef d'azur à trois fleurs de lys d'or (Médicis)
- D'azur, semé d'étoiles à six rais d'argent, chargé de deux lionceaux passant l'un sur l'autre, d'or (Uzerche)
A consulter aussi le Glossaire héraldique illustré du "Blason des Armoiries" : http://www.blason-armoiries.org
Rédigé par : Stéphane Huguet | 31/07/2006 à 12:31