Le Médiévaliste lecteur lira dans Notre-Dame De Paris de Victor Hugo : "Tout à coup, au moment où les valets du maître des oeuvres se disposaient à exécuter l'ordre flegmatique de Charmolue, il enjamba la balustrade de la galerie, saisit la corde des pieds, des genoux et des mains, puis on le vit couler sur la façade, comme une goutte de pluie qui glisse le long d'une vitre, courir vers les deux bourreaux avec la vitesse d'un chat tombé d'un toit, les terrasser sous deux poings énormes, enlever l'égyptienne d'une main, comme un enfant sa poupée, et d'un seul élan rebondir jusque dans l'église, en élevant la jeune fille au-dessus de sa tête, et en criant d'une voix formidable : Asile ! Cela se fit avec une telle rapidité que si c'eût été la nuit, on eût pu tout voir à la lumière d'un seul éclair. – Asile ! asile ! répéta la foule, et dix mille battements de mains firent étinceler de joie et de fierté l'oeil unique de Quasimodo."
Asile. On peut avoir oublié aujourd'hui, le sens premier de l'expression; ou ne pas réaliser l'âge d'un usage qui consiste à se réfugier dans une église pour échapper à la loi.
Pourtant, au moyen-âge, nombreux étaient les lieux d'asile : banlieues (lieux de banissement), hotels des princes, palais de rois, et surtout, églises. Le principe était simple: le criminel, une fois dans le lieu d'asile, était intouchable, hors de la justice des hommes, sans limitation de durée. Finalement, le criminel choisissait son jugement et sa peine. Dès sa sortie, il retombait sous le coup de la loi. Pour répondre à des besoins de repopulation, Paris fut même déclaré asile en 1467 ! Il faut noter que le respect des lieux d'asile était extrême, et qu'il fut très rarement brisé.
Les églises disposaient en général d'une loge d'asile. Laissons Victor Hugo nous décrire celle de Notre-Dame : "À Notre-Dame, c'était une cellule établie sur les combles des bas côtés sous les arcs-boutants, en regard du cloître, précisément à l'endroit où la femme du concierge actuel des tours s'est pratiqué un jardin, qui est aux jardins suspendus de Babylone ce qu'une laitue est à un palmier, ce qu'une portière est à Sémiramis."
Asile. On peut avoir oublié aujourd'hui, le sens premier de l'expression; ou ne pas réaliser l'âge d'un usage qui consiste à se réfugier dans une église pour échapper à la loi.
Pourtant, au moyen-âge, nombreux étaient les lieux d'asile : banlieues (lieux de banissement), hotels des princes, palais de rois, et surtout, églises. Le principe était simple: le criminel, une fois dans le lieu d'asile, était intouchable, hors de la justice des hommes, sans limitation de durée. Finalement, le criminel choisissait son jugement et sa peine. Dès sa sortie, il retombait sous le coup de la loi. Pour répondre à des besoins de repopulation, Paris fut même déclaré asile en 1467 ! Il faut noter que le respect des lieux d'asile était extrême, et qu'il fut très rarement brisé.
Les églises disposaient en général d'une loge d'asile. Laissons Victor Hugo nous décrire celle de Notre-Dame : "À Notre-Dame, c'était une cellule établie sur les combles des bas côtés sous les arcs-boutants, en regard du cloître, précisément à l'endroit où la femme du concierge actuel des tours s'est pratiqué un jardin, qui est aux jardins suspendus de Babylone ce qu'une laitue est à un palmier, ce qu'une portière est à Sémiramis."
Ils n'ont rien inventé alors, les immigrés qui s'étaient réfugiés dans l'église Saint Bernard il y a quelques années !!
Rédigé par : mikejomike | 23/06/2006 à 00:59