Le Médiévaliste, un Médiéviste allégé à moins d'un pourcent de matière

Dans l'article Echec et Féodalité, on peut lire : "Alphonse X de Castille n'était pas n'importe qui. Alors pourquoi ce caractère de planqué sur le champ de bataille ? Ici le médiévaliste a son mot à dire : si au XIIIe siècle, il se trouve encore un individu aussi conséquent que saint Louis pour aller risquer la peau de son Etat en des terres lointaines, les vrais grands rois sont plus réalistes, tels Alphonse, Jacques d'Aragon, l'empereur Frédéric II, Jean sans Terre... L'armée, c'est fait pour de bons généraux, la tête de l'Etat, pour être à l'abri et légiférer". Non, le médiévaliste n'a pas son mot à dire ici, car il n'existe pas, c'est le médiéviste qui a son mot à dire.

Référons-nous à quelques définitions :

• Médiévisme : "Didact. Etude, ou connaissance, et goût du moyen age. Le médiévisme des romantiques".
• Médiéviste : "Didact. Spécialiste du moyen âge (histoire, littérature, etc)".

"Médiévalisme" et "Médiévaliste" sont des anglicismes. Le Dictionnaire Culturel en langue Française (aux editions Le Robert), précise d'ailleurs que l'anglais écrit "Medievalism", ainsi le lecteur est prévenu.

Pourtant, l'erreur est courante : aujourd'hui, Google recense 577 médiévalistes pour 70.500 médiévistes, soit un rapport de 8 pour mille. Le Médiévaliste entend reprendre le flambeau de la Vieille Europe et transformer rapidement cet anglicisme en un néologisme dont on trouvera la définition dans La naissance du Médiévaliste. L'évolution du rapport Médiévaliste/Médiéviste dans Google témoignera du succès ou de l'insuccès de cette entreprise.